samedi 26 novembre 2011

Baronnies dernière ?

Vendredi soir : au terme de l'assemblée générale, on fait des plans pour la sortie de demain. La météo n'est pas optimiste, on s'attend à un brouillard tenace, comme c'est le cas depuis quelques jours. Je propose d'aller rouler près du piémont Pyrénéen qui s'annonce ensoleillé : ça ne génère pas trop d'enthousiasme.

Samedi matin : coup de téléphone d'André, il propose de randonner dans les Baronnies. Rendez-vous est pris pour 12h30 à Avezac. Je préviens rapidement les amateurs potentiels.

Vous n'imaginer pas le plaisir qu'il y a à partir de chez soi en voiture, dans un brouillard à couper au couteau, et de le voir s'effilocher au bout de 20km pour se transformer en un superbe ciel bleu.

Nous nous retrouvons 5 au départ. Grand soleil, montagne brillante de neige, température 11°C.
Pour changer, direction Labastide. On suit le plateau qui domine les Baronnies pendant un moment, idéal pour l'échauffement, et l'occasion pour André de nous croquer en photo sur fond de Pic du Midi.


Une descente sans fin nous amène dans le trou du cul du monde, Labastide. Partout où porte le regard, ça monte. Comment l'eau fait-elle pour sortir de là ?
Nous allons peiner pour en sortir, par le sud, en direction du col de Luquet. Moyenne de la pente, 11% 
sur 1 km.. Au col de Luquet, ça continue à monter, mais plus modérément, en direction de col de Coupe
que nous rejoignons en un peu plus de 2 kms. La vue comme d'habitude est somptueuse, s'étalant vers l'ouest jusqu'au Couret d'Asque et nous laissant errer sur les villages de la longue vallée : Esparros à nos pieds, Laborde reconnaissable à la flèche de son clocher, Arrodets au fond.


La descente est interminable, nous prenons le temps de profiter du paysage changeant et lumineux. Les
couleurs ont viré depuis la dernière fois.
Un petit détour sur Arrodets (les roues de chars) au passage : j'adore ce petit village, sa situation est très
esthétique, au pied du cirque délimité par la crête d'Asque. Une pause souvenir, quelques photos et nous
repartons vers Bulan et la montée du Couret d'Asque. Les deux derniers kilomètres sont très plaisants, peu
pentus mais bien exposés.
Le col est toujours l'occasion d'une pause : on avale une barre, on se sèche un peu et on bavarde. La descente est longue vers le moulin d'Esqueda. Plus on s'enfonce vers la vallée et plus les passages à l'ombre sont nombreux : là c'est déjà l'hiver, les feuilles sont au sol, il fait frais, il fait triste.
Heureusement nous remontons vite à la lumière du côté d'Espieilh : la délivrance pour Solange, ça va descendre pendant un bon moment.
Bourg de Bigorre, la vallée de l'Arros, plane ou presque, très agréable sous la douce lumière de cette fin d'après-midi. La remontée vers Espèche est rapidement avalée, suivie par un long faux-plat vers Lomné. Paysage bucolique et superbe.
Nous avions envie, avec André, de passer par la route de Lomné à Prat, soit en montant soit en descendant : ce sera en montant.
Cette route est généralement superbe, boisée, lumineuse et colorée. Je dois admettre qu'on l'apprécie plus en descendant. La côte est rude sur les deux premiers kilomètres, plus modérée après. Le soleil est trop bas pour nous inonder de ses rayons, ça manque d'éclairage.


A Prat, retour classique mais très beau par Avezac. Encore un côte à avaler, avant de retrouver les voitures.

Belle journée, probablement la dernière de l'année dans les Baronnies. Nous avons roulé 51 km pour un dénivelé de 1086m avec Solange, J-Pierre, J-Claude, André et Jeff.

JFR

Voyez le circuit ici

samedi 19 novembre 2011

Pas les Baronnies, mais presque

L'après-midi s’annonçait belle et douce, le soleil resta un peu voilé et l'atmosphère fraîche.
C'est un groupe de 8 cyclos qui s'est élancé vers le sud, la montagne poudrée de neige était attirante.
Bernadets-Debat : la vertigineuse descente vers la Ribère ne nous laissa pas le loisir d'admirer les couleurs du feuillage. Ce ne fut que partie remise.
La longue vallée du Boues nous a conduit au pied de la côte de Meilhas; nous la gravissons aisément, un léger vent d'Autan dans le dos. Le paysage est agréable, comme toujours : les Pyrénées se découvrent à nous dans toute leur étendue.

Au sommet, nous décidons de redescendre par Peyriguère. Nous avons surnommé ce secteur, les petites Baronnies ! On a eu la même idée avec André, on se croirait sur la petite route boisée qui nous conduit de Prat à Lahitte. Magnifique, sauvage.
L'interminable descente nous dépose aux portes de Aubarède ; il n'est pas trop tard, on va rallonger un peu le parcours en remontant sur la crête à Castelvielh. La route est maintenant archi-connue : Bouilh-Pereuil, Peyrun, Mansan, Montegut.
Retour obligatoire par Saillères, ça va chauffer les jambes !

La balade se termine à 17H, le soleil n'est pas loin de l'horizon, la fraîcheur commence à se faire sentir. On a fait 62km avec un dénivelé de 740m.

JFR

samedi 12 novembre 2011

Baronnies, saison 2

Jeudi : la météo s'annonçant belle pour samedi, nous décidons avec André, notre spécialiste es-Baronnies, d'ameuter les troupes pour une deuxième boucle dans notre terrain de jeu préféré. L'affaire sera sérieuse, et nous précisons à tous le degré de difficulté pour décourager les moins affûtés.

Nous nous retrouvons quand même à 9 cyclos à notre rendez-vous habituel d'Avezac-Gare : les habitués...
Départ tranquille et descendant vers Avezac-village, dominé par son ancienne tour. Là ça remonte sérieusement, mais c'est la première côte et nous l'avalons en bavardant et en profitant du paysage.
A Prat, direction Lahitte, un coin sauvage que nous apprécions. D'abord une longue traversée des bois, sous les arbres couleur feu, puis à découvert nous longeons le superbe balcon tourné vers la montagne et qui domine la vallée d'Espéchère. Somptueux !

en descendant de Lahitte, le hameau de Lasserre

La descente vers l'Arros est superbe dans sa partie haute, la vue est dégagée et magnifique. Elle se termine dans sa partie basse par une sombre traversée de la forêt.
Traversée de l'Arros, translucide, rapide remontée vers Batsère. Je ne sais pourquoi, au village, les premiers ignorent le panneau qui nous indique la direction d'Escot... André les rappelle à l'ordre et c'est donc la longue montée vers Escot que nous entamons.
La route est dégradée par endroits, quelques nids de poules furtifs nous infligent une crevaison. Ça monte longtemps, longtemps, avec des passages très relevés. Mais c'est sauvage, c'est beau.
Pause méritée à Escot, on échange nos impressions, on partage nos sensations. Où va-t'on maintenant ? Il faut descendre bien sûr mais après.
Jean-Claude a bien vu que la descente était raide, il a voulu vérifier dans l'autre sens si la montée était en rapport, et récupérer par la même occasion sa musette restée en haut.
Au pied de la pente, direction la vallée de l'Esqueda. Nous décidons de remonter vers le col des Palomières par Marsas. Très belle ascension, ensoleillée, rude sur le 1er km et plus raisonnable par la suite.

A gauche, c'est les Palomières, à droite, le col de la Pède

Finalement, on opte pour le col de la Pède, la petite route est exposée au sud, elle est ensoleillée et la vue est partout remarquable.
Au col, ça descend raide sur Lies puis pour rejoindre la D26 qui traverse les Baronnies de part en part (Bagnères à Hèches). Pour changer nous remontons vers Argelès-Bagnères avant l’impressionnante descente vers le moulin de Sarthe : mon pentomètre affiche -16% , il valait mieux la faire dans ce sens !
Bien sûr il faudra remonter sur les hauteurs, avant de retrouver Bonnemazon.
Apparemment, nous n'en avons pas assez : il est tôt et le retour par Benqué-Molère risque d'être un peu cours. André nous propose un petit crochet par Sarlabous : je vois des museaux qui s'allongent, Eliane râle un peu pour la forme et certains n'en pensent pas moins, mais finalement tout le monde s'exécute.
Deux ou trois kms de plat nous font tout drôle, mais le moulin de Sarlabous est là et il faut changer de braquet pour rejoindre le village 150m au-dessus de nous.

 
Sarlabous

La route qui nous ramène à Batsère est agréable, éclairée par les rayons rasants du soleil et rendue lumineuse par la brillance des feuilles. Un faux plat descendant qui nous permet de reprendre des forces avant la longue remontée vers Tilhouse.
Dernière côte, et pas des moindres ! Je m'attendais à une route un peu terne, mais le soleil fait des miracles. La montée est longue, 6km, mais régulière et pas trop pentue, 5 à 6%. Bon il est quand même temps d'arriver au bout...
Le plateau est là, le vent de face s'est levé, mais la route est plate. Beaucoup de circulation, nous avions perdu l'habitude.

Voilà les voitures, on commente notre balade, on projette une suite, peut-être si le temps le permet...

Superbe après-midi, compagnons sympas, température douce, lumière généreuse et circuit plaisant. Merci André. Nous avons regretté l'absence de Solange, sauvagement agressée par un rhume, et de Bernard, lui aussi perturbé par sa gorge.

JFR

Les chiffres : 9 cyclos: Eliane, André, J-Claude, René, J-Yves, J-Pierre, Jeff, et deux invités, Pascal et Serge.
Température douce : 22°C
Distance 56km et dénivelé positif 1350m

Allez voir le circuit ici

jeudi 3 novembre 2011

André, Eliane et le col d'Agnel

La poste étant ce qu'elle est, c'est avec beaucoup de retard que nous parvient ce récit de l'ascension par nos St Dodais du col d'Agnel, dans le Queyras (Hautes-Alpes)

"12 juillet 2011
Eliane et moi étions au sommet de l'Izoart, nous savourions la beauté du paysage, après l'ascension à vélo dans laquelle nous n'avions pas trop souffert : 'un bon jour'. Des cyclistes discutaient de leur périple en évoquant le col d'Agnel. Ça fit tilt dans notre tête : on ne l'a jamais gravi, on ira le faire après demain.
Et le surlendemain, nous y voici : super beau temps, ça donne le moral.
Eliane est partie depuis un quart d'heure, je démarre à mon tour. Je me sens bien dans mon corps et dans ma tête.


Voici le premier village avec des maisons aux formes inhabituelles, tout en bois, souvent même les gouttières, et quelquefois les toitures aussi. Ici le P.V.C ils ne connaissent pas, "nous sommes dans le Queyras". L'oeil s'habitue et je finis par trouver ça beau au pied du col (ça c'est pour Joël).



Dans la courbe d'un virage, une roue en bois tourne, propulsée par une mini fontaine. Plus haut, dans l'herbe fleurie et même dans les prés de fauche, des marmottes se prélassent, pas du tout effarouchées. J'imite leur cri d'alerte et ça marche : tout le monde aux abris : c'est l'extase ! "je vais bien, tout va bien".
Quelques lacets plus loin, sur un replat, le goudron change de couleur : la route est tapissée de milliers de cigales qui chantent en cacophonie. Pourquoi sont-elles là ? peut-être une techno-parade ? ou plus probablement, du fait d'une nature préservée de la pollution.
Je continue l'ascension, mon regard est attiré par une stèle en hommage aux victimes de guerre morts pour la France : pendant un temps, des pensées tristes traversent mon esprit ; "l'humanité est trop souvent lamentable" .
Je continue de grimper malgré tout, je rattrape Eliane : "ça va, c'est dur ? - ça va - bon à tout à l'heure ! " Je suis aux trois quarts du col : sur le côté gauche, un muret de grosses pierres, bâti pour soutenir le talus , mais aussi une verrue dans ce cadre grandiose. J'aperçois soudain dans les fissures de jeunes belettes qui jouent entre elles : ça court, ça cabriole, ça aussi c'est beau ! Décidément, aujourd'hui tout est réuni pour notre plus grand plaisir.



Mais au fait, la carte routière mentionne des doubles chevrons : où sont-ils ? Je scrute le sommet, il faut gérer. La fatigue arrive, hé oui quand même : tiens, d'un coup c'est plus dur, les voici les 12%, mais ça passe quand même pas trop mal. Je me retourne et j'aperçois Eliane dans les lacets inférieurs. Encore un kilomètre et c'est gagné ! Je termine fatigué mais satisfait de cette randonnée, l'une des plus belles de ma carrière cyclotouristique. Eliane me dira la même chose.
Et maintenant, il ne reste plus qu'à plonger dans la descente. Du pur bonheur!

André "

Pour info : l'ascension depuis Château-Queyras est longue de 20,5 km pour un dénivelé de 1381 m et un pourcentage
moyen de 6,6%